La Colombie est dotée d’une ressource en eau abondante mais mal répartie. Le manque de disponibilité de cette ressource à proximité des agglomérations est aggravé par sa mauvaise qualité, ce qui conduit à une tension importante créant des conflits entre les usagers de l’eau. L’AFD soutient donc la politique de gestion intégrée des ressources en eau de l’État colombien. Un projet d'adaptation aux changements climatiques.
Contexte

La Colombie est dotée d’une ressource en eau abondante mais mal répartie. Le manque de disponibilité de cette ressource à proximité des agglomérations est aggravé par sa mauvaise qualité, ce qui conduit à une tension importante créant des conflits entre les usagers de l’eau.

Bien que partiellement inscrite dans des textes réglementaires depuis 1993, la gestion intégrée des ressources en eau (Gire), prévoyant des usages concertés reposant sur un diagnostic partagé par bassin versant, n’est pas opérationnelle. En effet, les autorités environnementales en charge de sa mise en œuvre n’ont réalisé que peu de plans de gestion de bassins versants, souvent dans des zones moins prioritaires et presque toujours sans articulation avec les communes et départements en charge d’une grande partie des investissements.

Depuis quelques années, le gouvernement a entrepris une réforme dont la base est la politique de gestion intégrée des ressources en eau, finalement approuvée par tous les acteurs de l’eau et l’État en 2010. Sa mise en œuvre à travers un plan hydrique à court terme est l’enjeu de ce projet.

Descriptif

Le financement comprend un appui budgétaire à l'État colombien de 100 millions de dollars, un dispositif de suivi de la mise en œuvre de la politique de Gire à travers des indicateurs clés et une coopération technique d’un montant de 4,5 millions d’euros financée par l’Union européenne via le Latin American Investment Facility (LAIF). Il est destiné à la mise en place de plans stratégiques, à l’implémentation d’un pilote (lac de Tota) et à l’éducation environnementale.

Impacts
  • Effets institutionnels et économiques : mise en place d’un cadre sectoriel clair qui permettra la réalisation de nombreux investissements cohérents pris en charge par l’ensemble des acteurs de l’eau en Colombie. Par ailleurs, le coût économique de l’absence de disponibilité de la ressource en eau (mauvaise qualité ou trop faible débit d’étiage) est très important puisqu’il a été estimé à 10 % du produit intérieur brut (PIB).
  • Effets environnementaux : l’amélioration de la qualité et de la quantité de la ressource en eau est le principal effet environnemental qui découle de la politique de Gire.
  • Effets sociaux : ils reposent sur la diminution des conflits liés à l’eau entre les populations, les institutions et, dans certains cas, des acteurs du secteur productif qui peuvent conduire à des luttes armées. Par ailleurs, les populations défavorisées sont souvent celles qui souffrent le plus du manque de disponibilité de la ressource ou des inondations. La réduction de ces impacts devrait donc les favoriser davantage que les populations aisées.
10/12/2012
Date de début du projet
2 ans
Durée du financement
Outils de financement
100 000 000
USD soit
75 000 000
Euros
Montant du financement
En cours
État
État colombien
Bénéficiaires
Union européenne Caisse d’Allocations Familiales (CAF)
Cofinanceurs