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Le Campus du développement de l’AFD constitue une pépinière et une référence pour les décideurs de Guinée. Mamadi Mariame Traoré, 31 ans, économiste et chef de service au sein du ministère du Budget, incarne ce visage jeune et enthousiaste d’une nouvelle génération de décideurs prêts à relever les défis du pays.

La Guinée cherche à renforcer ses institutions et impulser une croissance pérenne. Pour y parvenir, la formation est un facteur clé. Au-delà de son activité de soutien des projets, l’AFD accompagne la formation des cadres des pays partenaires par le biais de son Campus (anciennement dénommé CEFEB). Le Campus de l’AFD a mis en place un éventail d’offres de formation relatives au développement : le master maîtrise d’ouvrage privée et publique (MOPP) divisible en deux parcours, des séminaires variés, le programme « Lead Campus » et des cours numériques avec le Mooc.

En Guinée, les anciens du Campus du développement de l’AFD figurent en nombre à des postes de direction variés : Banque centrale de la République de Guinée, direction de la Coopération internationale, Union des assurances, ministères (Finances, Transports, Énergie, Développement) … Du Premier ministre au gouverneur de la banque centrale, de nombreux hauts fonctionnaires sont passés par le Campus du développement.


      117 cadres guinéens recensés sont passés par le Campus de l'AFD depuis 1963

 

Parmi eux figure Mamadi Mariame Traoré. Né à Doura en Haute-Guinée, ce père de famille n’a que 31 ans. Pourtant, il a déjà travaillé quatre années à la banque centrale guinéenne en tant que statisticien économiste au sein de la direction des Études et de la recherche, avant de poursuivre depuis peu à la direction nationale du Budget.

Mamadi M. Traoré a suivi au Campus de l’AFD le  master MOPP, destiné aux futurs décideurs au sein d’institutions financières, de ministères, d’ONG. Au programme, les diplômés abordent les fondamentaux en management, finance et  gestion de projets, mais aussi la responsabilité sociale des entreprises.

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Comment avez-vous pris conscience de l’importance de la formation ?

La Guinée est confrontée à plusieurs défis que seules une bonne éducation et une meilleure qualification des cadres permettront de surmonter. Aussi, le taux de pauvreté dans le pays demeure encore élevé - 55% de la population en 2012. Qui plus est, le pays pâtit aussi d’une insuffisance d’infrastructures et les projets de développement n’ont pas la taille requise pour construire une croissance durable. 


De fait, une telle situation doit interpeller tous les Guinéens soucieux du développement de leur pays. Pour pallier cette problématique, le rôle du capital humain est primordial. C’est principalement pour cette raison que j’ai décidé de suivre le master MOPP. Cette formation est l’une des rares à offrir des clés pour œuvrer efficacement pour ces enjeux transversaux.

Quelle plus-value vous a apporté le master MOPP ?

Je garde un très bon souvenir de la diversité, omniprésente dans ce programme du Campus du développement. Etudier dans un environnement multiculturel, avec des cadres venus de plus d’une dizaine de pays fut une expérience très enrichissante. Le programme traite de manière concrète des problématiques de développement auxquelles sont confrontés les pays africains et ceux en voie de développement. Désormais, les acquis de cette formation me permettent d’assumer des responsabilités aussi bien dans une administration publique que privée. Enfin, les enseignements ont l’avantage d’être assurés par des experts et des praticiens de très haut niveau qui maîtrisent parfaitement les enjeux du développement du continent africain.

 

Quel message désirez-vous faire passer aux personnes intéressées par cette formation ?

J’invite tout particulièrement les cadres de l’administration guinéenne à s’enquérir de ce programme si les problématiques du développement les intéressent. J’encourage les potentiels candidats à mieux se préparer aux examens d’entrée. De cette manière, j’espère que notre taux de réussite et notre représentativité dans cette formation d’excellence ne cessera de croître ! Par ailleurs, je pense que les autorités guinéennes devraient s’impliquer davantage dans la préparation des cadres en facilitant leur inscription et leur accompagnement pour les formations diplômantes.