L’exposition « Lac Tchad : territoire incontrôlable, quotidien maîtrisé » s’invite à N’Djaména du 27 novembre à la mi-décembre. Le travail croisé du photoreporter Pascal Maitre et du géographe-dessinateur Christian Seignobos met en lumière l’adaptation de populations diverses à une géographie complexe et en mouvement, aux confins de plusieurs zones agitées à la frontière entre Tchad, Niger, Nigéria et Cameroun.

Le 27 novembre, l’Institut français sera le lieu incontournable de N’Djaména. C’est là que se tiendra le vernissage de l’exposition Lac Tchad : Territoire incontrôlable, quotidien maîtrisé, en présence d’un des deux auteurs, le géographe Christian Seignobos, directeur de recherche émérite à l’IRD et auteur de l’ouvrage Des mondes oubliés : Carnets d’Afrique. Installée jusqu’à la mi-décembre dans la capitale tchadienne avant de rejoindre le Cameroun, l’exposition met également en scène le travail du photoreporter Pascal Maitre, pour qui le lac Tchad est « un espace verdoyant, plein de vie, d’échanges et de beauté ».

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Cette œuvre à deux regards, en accès libre pour les habitants de N’Djaména, montre la région du lac sous un jour peu connu du grand public. Ce pays « sans repères et sans cartes, dans lequel on ne sait pas quand et comment on va pouvoir traverser », Christian Seignobos l’a maintes fois approché pendant plus de quarante ans de séjour dans la région, rapportant des croquis et des dessins d’une puissance intemporelle.

 

Pascal Maitre, quant à lui, nous en décrit le quotidien et l’actualité, à travers des photographies sensibles et poignantes. Tous deux nous livrent des scènes de vie, de commerce, d’agriculture, de pêche, d’une faune et d’une flore riches, de paysages parfois disparus, de mondes oubliés…

 

Les exactions commises par le groupe Boko Haram depuis une dizaine d’années ont profondément affecté les populations du lac Tchad et de son pourtour. Les répercussions de cette crise sont nombreuses : les systèmes de production et les circuits commerciaux ont été fortement perturbés. En parallèle, les populations fuyant les zones de conflits ont rejoint des régions où leur sécurité pouvait être garantie. Le nombre de ces déplacés est estimé à 2,3 millions de personnes. 

 

Aujourd’hui, 17,2 millions de personnes sont encore affectées par le conflit, dont 4,5 millions sont en situation d’insécurité alimentaire, avec 515 000 enfants souffrant de malnutrition sévère aiguë et 50 000 personnes en situation de famine au Nigéria. Dans ce contexte, l’AFD agit par le biais de programmes ambitieux.

Soutenir les déplacés du lac Tchad

Le projet RESILAC, cofinancé par l’AFD et le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne, vise à réduire les tensions communautaires et à renforcer la cohésion sociale dans la région du lac Tchad. Il accompagne les personnes déplacées en soutenant leur autonomie économique par la reprise d’une activité, notamment agricole. Les actions sont menées conjointement dans les quatre pays du pourtour du lac. Ce projet régional s’inscrit dans le cadre de l’Initiative Kouri et constitue une des contributions françaises à l’Alliance pour le Sahel

 

 


Lire aussi : 

La région du lac Tchad à l'épreuve de Boko Haram

Le Panorama 2018 de l'AFD (p.114)


Cette publication n’engage que l’AFD ; elle n’engage pas la responsabilité de l’Union européenne.
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