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logements, habitat, Martinique
Proposé depuis cette année dans les Outre-mer par l’AFD, le Prêt vert débarque en Martinique. Schœlcher, la première commune à en bénéficier, va entreprendre de nombreux travaux pour adapter son territoire au changement climatique et favoriser un développement durable.

Montée du niveau marin, augmentation des températures moyennes de près de 1,9 °C à l’horizon 2060, multiplication des évènements climatiques extrêmes... La Martinique n’échappe pas aux projections climatiques pessimistes.

Schœlcher, station nautique de 20 000 habitants située dans le centre de l’île, est en première ligne des bouleversements à venir. Sa situation financière complexe et un programme d’investissement à mener à bien ont poussé la commune à se tourner vers l’AFD. Elle a obtenu un prêt à long terme de 3,35 millions d’euros, suffisant pour lancer les investissements prévus en 2018.

Et pas n’importe lequel : un Prêt Vert à taux zéro (PSP Vert). Financé par une enveloppe du ministère des Outre-mer et développé par l’AFD à l’adresse l’attention des des collectivités publiques locales, il est proposé depuis 2018 aux régions d’Outre-mer. Et le timing a ainsi voulu que Schœlcher soit la première commune à le tester en Martinique.

Climat et bien-être des habitants

Dans le détail, l’AFD accompagne la ville à travers deux prêts de 1,6 million d’euros : un premier prêt classique qui financera les opérations du budget d’investissement, et le Prêt vert, donc. Ce dernier permettra de financer des travaux indispensables pour atténuer les risques induits par le changement climatique : protection des berges de la rivière Case-Navire, renforcement de la digue en mer intégrée au projet d'aménagement du port de pêche d'intérêt territorial (APIT) sur la rive gauche de la rivière de Fond-Lahaye, désenclavement de la rue Joseph Symphor pour faciliter l'évacuation du front de mer.

Dans le même temps, ce prêt permettra à la ville de poursuivre d’autres objectifs, et pas seulement liés au changement climatique : résorption de l’habitat insalubre, création d’espaces à vocation économique (réfection d’espaces situés sur le front de mer et destinés aux entreprises locales), rénovation du parcours de santé de Terreville, traitement de 30 points d’eau incendie sur le territoire communal, modernisation de la route de Ravine Touza... Des projets au service du développement durable et du bien-être des habitants de la ville, qui devraient rapidement inspirer d’autres communes de l’île. La dynamique Prêt vert est en tout cas lancée.


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