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Tchad, santé
La deuxième phase du Projet d’appui au secteur de la santé au Tchad (PASST2) a pour objectif principal de faire diminuer la mortalité maternelle et infantile. Ce projet prolonge l’engagement historique de la France en matière de santé au Tchad.

Les chiffres ne mentent pas : au Tchad, selon les dernières données disponibles, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans atteint 133 pour 1 000, contre 65 au Gabon, à titre de comparaison. Le taux de mortalité lié à la grossesse est de 860 pour 100 000 femmes au Tchad, contre 316 pour le Gabon. 

Dans ce contexte, quatre conventions de subvention entre le ministre de la Santé publique tchadien et les représentants de quatre institutions parties prenantes du projet PASST2 ont été récemment signées. Il s'agit notamment de réduire la mortalité maternelle, infantile et néonatale dans le pays. Et plus particulièrement pour les habitants de la capitale N’Djaména, au sud-ouest du pays, les populations de la province du Logone Occidental (sud) et celles de la ville d’Abéché (centre-est).

 


 


Au total, ce sont plus de 336 millions de francs CFA (plus de 500 000 euros) mis à disposition de plusieurs structures pour leur permettre de poursuivre leurs activités :

  • Près de 60 millions de FCFA (90 000 euros) vont à l’Association Djenandoum Naasson (ADN) spécialisée dans la prise en charge intégrale des personnes vivant avec le VIH. 
  • Un peu plus de 125 millions de FCFA (190 000 euros) abondent les caisses du CHU Le Bon Samaritain avec son dispositif de forfaits (obstétricaux et pédiatriques) et de formation des élèves infirmiers et médecins. 
  • Près de 25 millions de FCFA (38 000 euros) sont destinés à l’ONG BASE pour financer la création de cellules villageoises de gestion des urgences dans les districts ruraux du Logone occidental. 

Lire aussi : Tout savoir sur l'action de l'AFD au Tchad


 

Enfin, plus de 122 millions de FCFA sont alloués au consortium Handicap Santé & Maison Notre Dame de la Paix de Moundou pour un programme d’opérations chirurgicales. Le public visé est constitué de femmes et d’enfants handicapés ou victimes d’accidents divers. 

Un engagement passé, présent et à venir 

Au total, depuis 2000, l’AFD a contribué à hauteur de 38 millions d’euros à l’amélioration de l’offre de soins de santé au Tchad, dont 18 millions ciblés sur la lutte contre la mortalité des mères et des enfants. Ces programmes sont mis en œuvre par les autorités nationales et font fréquemment intervenir des organisations de la société civile, dans le cadre de partenariats public-privé portés par les autorités sanitaires tchadiennes.

Les projets et programmes financés par l’AFD portent également une attention particulière à l’amélioration de la disponibilité des médicaments, au renforcement des capacités des administrations et à l’amélioration de la demande de soins. 

La coopération inter-établissements de santé est un autre point fort du partenariat entre la France et le Tchad : le ministère de la Santé mobilise, via le financement de l’AFD et sous la coordination d’Expertise France, les équipes de la coopération hospitalière française. De nombreux médecins et spécialistes des hôpitaux de Paris (Cochin et Lariboisière), de Quimper, d’Annecy, de Poitiers et d’ailleurs effectuent chaque année des missions au Tchad auprès de leurs confrères.   

Par ailleurs, la France soutient depuis deux ans le fonctionnement de nombreux hôpitaux tchadiens et des programmes nationaux de santé : gratuité des soins, lutte contre le VIH/sida, lutte contre le paludisme et la tuberculose, vaccination, transfusion sanguine, achats de médicaments génériques, etc. Une collaboration solide, pérenne et complémentaire amenée à se renforcer grâce à de nouveaux programmes lancés dès le début de l’année 2019. 


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